
Écouter la terre
Pour donner à voir, à entendre cet alliage complexe d’être vivants, de nutriments, de minéraux en constante interaction sur lequel nous marchons, Karine Bonneval a imaginé des dispositifs pour écouter la terre.
Pour donner à voir, à entendre cet alliage complexe d’être vivants, de nutriments, de minéraux en constante interaction sur lequel nous marchons, Karine Bonneval a imaginé des dispositifs pour écouter la terre. Leur apparence formelle est venue des écoutilles de bateaux, au nom évocateur, et des coquillages dans lesquels on entendrait la mer. La terre cuite est l’écrin idéal pour ces recueils de sons, et elle avait depuis longtemps en tête des bouches de céramique sortant du sol pour écouter le bruissement de vie souterrain. Comme ces sons sont difficilement audibles et très ténus, il faut passer par des amplificateurs, et les « bouches » se sont transformées en tiges noires comme la terre, érigées à hauteur d’homme, pour se pencher délicatement au-dessus de cette activité rendue audible. Ecouter la terre permet d’appréhender le monde qui nous entoure autrement.
Ce type de sons a généré d’autres expériences, encore en cours, sur des changements de comportement dans les communautés de fungi exposés à des séquences sonores de prédateurs.
Création
Karine Bonneval, artiste plasticienne
avec Matthias Rillig, Insitut für der Biologie, Université de Berlin
Fanny Rybak, équipe Communication accoustique à l’Institut de Neurosciences Paris-Saclay
Soutien technique
Charlotte Poulsen, céramiste.
Partenaires
Micro‐onde, centre d’art de Vélizy-Villacoublay
DRAC Centre Val de Loire
Ce projet a été soutenu par le dispositif sciences-société de la Diagonale Paris-Saclay.
ACTUALITE
Ecouter la terre sera présentée à Cahors-juin-jardins (31 mai – 2 juin 2019)